I ❤ Laos (Laos, 21/11 – 13/12/09)

Publié le par Morgane


Après avoir traversé le Mékong sur une frêle embarcation, un de ces longs bateaux dont on se demande s'il ne va pas chavirer au moindre souffle, nous voici au Laos, que nous allons parcourir du Nord au Sud, en suivant le Mékong ou l'un de ses affluents (la rivière Nam Ou).

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Le Pays est déjà beaucoup plus sauvage que la Thaïlande et la jungle qui compose le paysage à 90% est parsemée de cabanes en bois ou en bambou sur pilotis de 2 m environ. Des maisons.

Parfois, un laotien qui s'est enrichi s'est fait construire une maison en dur, avec pilastres et colonnes, au milieu de son village et des cabanes à grains.

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Luam Nam Tha (l'Akha Trail)

Quelques heures de bus plus tard nous atteignons la ville de Luam Nam Tha, qui ne présente pas grand intérêt sinon de servir de base pour des randonnées. Dans notre guesthouse nous faisons la connaissance de Branko, Scott, Julia, Ido, Yaniv et Alvaro avec lesquels nous partons à la rencontre des ethnies du nord (les Akhas) pendant un trek assez physique de 3 jours au milieu de la jungle. Nous partageons ensemble des moments inoubliables : attaques de sangsues, baignade dans une eau à 10°C, rencontre de serpents mortels, passage de pont de singe en bambou, gémissement d'ours au milieu de la nuit (à moins que ce ne soient des ronflements d'homme harassé) et attaque nocturne de cochons aux yeux démoniaques, bouffeurs de merde (on y repense à deux fois lorsque l'on mange du porc).

Mais surtout, rien que nous, la jungle, 2 ou 3 villages camouflés dans des clairières, des chemins à peine dessinés et ceux que nous n'emprunterons pas : des mines y sont encore disséminées.


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Le premier village Akha que nous rencontrons.
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P1060956                       Un groupe Akha, portant les provisions, en train de nous attendre pour faire la route avec nous.
                       Mais nous serons plus rapides qu'eux, et arriverons au village avant eux.
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P1060949                                                                    Notre déjeuner, sur une nappe improvisée par notre guide.P1070085















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Nong Khiaw

Remis de nos efforts nous poursuivons la route, serpentine à souhait et qui fera vomir beaucoup de monde, vers Nong Khiaw,  un endroit perdu le long de la rivière Nam Ou, à mille lieues de la civilisation : il y a bien une route mais pas ou peu de voiture. Et un pont tout en jambes se dresse fièrement sur la Nam Ou, au milieu d'un village préservé des touristes. C'est calme, il n'y a pas grand chose à faire, sinon contempler, ou se faire masser énergiquement (le massage laotien se situe entre le stretching et la torture, mais c'est génial).

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Luang Prabang

3 jours plus tard nous embarquons sur une pirogue de 15 places environ, dont les rebords affleurent à la surface et sept heures de douleur plus tard, nous voici sur les rives de Luang Prabang, une ancienne ville coloniale classée par l'UNESCO. La délicatesse de ses habitations et le design de ses cafés ou restaurants nous révèlent un univers encore différent, mâtiné de l'empreinte française mais qui fait cependant la part belle aux cultures populaires.

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Luang Prabang. © Mas/Salvaggio

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P1070604                                         Un défilé de mode ethnique. © Mas/Salvaggio
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P1070500                                                     Le sandwich baguette - Nutella, une "spécialité" de Luang Prabang,
                                                     la baguette étant un des restes de l'héritage colonial, avec la pétanque.
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Un petit resto chicos pour changer des nouilles et du riz gluant.
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Vang Vien


On nous avait parlé de Vang Vien, petite ville où le fleuve propose un sport extrême : le tubing, où comment se laisser flotter sur le courant d'une rivière dans une chambre à air en se faisant harponner (littéralement) par tous les bars qui la bordent. A partir du deuxième bar, c'est à dire 20 m après la ligne de départ, la plupart des touristes sont déjà ronds comme des queues de pelles. Car ces petits malins de laotiens, pour attirer le chalan, proposent des shots gratuits en accompagnement de la bière, le tout dans une musique assourdissante. Mais la boisson la plus prisée est le Bukhet, littéralement un petit seau rempli d'une boisson alcoolisée. Même en Thaïlande, le pays des excès, ils n'ont pas ça.
A part ça, il y a des filins, comme à l'armée, sur lesquels on se laisse glisser au moyen d'un trapèze pour plonger, sauter, virevolter ou bien se vautrer dans la rivière. Jérôme a fait un triple salto, mais je crois qu'il ne l'a pas fait exprès.


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Don Det

Mais nous n'avons plus 20 ans, alors ça suffit les conneries, direction Don Det, une des îles de Si Phan Don (les 4000 îles) formées au cœur du Mékong, dans l'extrême sud du Laos (on peut presque toucher le Cambodge). Ici encore le lieu est délicieux et la tranquilité des habitants invite à rester.
Nous louons des vélos et parcourons le chemin (même pas de voitures !) entre Don Det et Don Khone, une île à peine plus grande où se trouvent des chutes assez spectaculaires. On peut également observer des dauphins d'eau douce, mais bon, ceux-là ne nous pas fait un show avec balle et cerceau pendant que nous essayions d'apercevoir le bout une dorsale. Mais le coucher de soleil (vers 19h) nous fait oublier les dauphins timides.

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Le laos est considéré comme un pays très pauvre, d'après le PIB par habitant j'imagine, mais chacun possède au moins quelques poules, quelques canards, des cochons, voire une vache pour le lait, un potager, sa propre maison, dont certains l'agrandissent pour en faire une guesthouse ou un restaurant. Bref, la plupart possède l'essentiel pour se nourrir et se protéger des intempéries. Par ailleurs les familles à plus de 1 ou 2 enfants ne sont pas légions.





                                              
                                                          Petit restaurant au bord des chutes. La jeune femme a semble-t-il quelque chose dans sa vie qui la fait rire sans cesse. C'est assez communicatif.
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Sans vouloir tirer de conclusions hâtives, le Laos est la région visitée où les habitants sont les plus souriants (paraît-il qu'au Myanmar - ancienne Birmanie - c'est encore plus flagrant). Alors, des cochons, des poules et c'est le bonheur ?

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Champassak


C'est presque à regret, mais le temps passe et le visa arrive à expiration, que nous quittons notre île, notre famille, nos chats, chiens, canards et vache (au singulier) pour Champassak, où se trouve notamment le Vat Phou, temple hindouiste construit à partir du Vè siècle puis réhabilité par les boudhistes à partir du XVè siècle.

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© Mas/Salvaggio

La ville est une route bordée de maisons et de quelques échoppes locales. Pas de boutique souvenir, pas de bar, seulement des gens souriants, qui vous disent bonjour lorsque vous les croisez.

Si le temple n'équivaut pas Angkor, les rencontres que nous avons faites au sortir de la visite valaient vraiment le déplacement. Cherchant un endroit pour se restaurer dans l'enceinte du Vat Phou, nous nous sommes assis à une terrasse. Des poissons par dizaines étaient en train d'être grillés. Mais une fois que nous avons été informés par une italienne qui se trouvait là que cet endroit n'était pas vraiment un restaurant, nos mines déconfites (« mais tout ce poisson, alors ? ») l'ont amenée à nous inviter à partager son repas. Un repas en fait destiné à l'équipe archéologique, au conservateur du musée ainsi qu'à ses employés.
Outre les poissons, pêchés le matin même, accompagnés d'une salade de papaye verte – rien à voir avec le fruit – assaisonnée au piment, et de riz gluant, que l'on mange avec les doigts en le trempant dans la salade de papaye, nous avons participé au service de la bière. Une personne verse de la bière dans un verre, "la main douce" si c'est une femme, "la main dure" si c'est un homme, le présente à l'assemblée réunie autour de la table, le boit entièrement, puis le ressert et l'offre à la première personne sur sa droite si elle tient le verre de la main droite. Le verre est vidé et présenté ainsi de suite à tous les convives. Vers 15h nous avons pu prendre congé.

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A l'initiative de cette invitation, Mara, une italienne qui participe au projet de restauration et de conservation du Vat Phou, en collaboration avec Pack, qui est laotien, son collègue et ami. Ils ont renouvelé une invitation pour le soir même pour un dîner italien. Tous deux sont logés dans l'une des anciennes résidences princières.

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Mara devait se rendre à BKK le même jour que nous devions passer la frontière, le 13  décembre, aussi avons-nous rejoins la Thaïlande tous ensemble et nous sommes séparés avec émotion mais pleins de promesses. Mara connaît très bien le Vietnam et le Myanmar, et nous a transmis sa passion.


P1070997                       Le bac traversant le Mékong pour se rendre à Champassak.
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Publié dans LAOS

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B
<br /> Bonne continuation les marcheurs ! Plein de bises...<br /> <br /> <br />
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T
<br /> merci de nous faire voyager au travers de ces merveilleuses images et d'avoir ainsi de vos nouvelles si lointaines<br /> bisous<br /> <br /> <br />
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