Dans Gobi on est tout petit (Mongolie, 15/07 – 13/08 2009)

Publié le 8 septembre 2009 par Jérôme

Nous voilà partis dans notre van 4x4 made in Russia, en compagnie de notre chauffeur (Dasha), de notre guide (Shanaa) et de Florian et Elisa.

Après une journée de route en direction du sud, nous quittons la verte vallée d'UB pour pénétrer dans l'inhospitalier désert de Gobi. Au programme, des centaines de kilomètres dans la poussière, des températures dépassant facilement les 45 °C (d'après Shanaa nous sommes chanceux car nous avons visiblement droit à un été moins chaud qu'à l'accoutumé) et des paysages incroyables.

Rapidement, on prend conscience qu'au milieu de ce désert la vie est accrochée à un fil et que la principale activité des rares familles nomades rencontrées consiste simplement à... survivre. Les mongols considèrent d'ailleurs que les habitants de Gobi sont fous !!!

Des fous qui au milieu de nulle part sont quand même équipés en antenne satellite. A notre arrivée la famille était en train de suivre un match de lutte mongole.

© Mas/Salvaggio

Les familles nomades sont très accueillantes. Il faut dire qu'il y a tellement peu de passage que tout nouvel arrivant est le bienvenu au campement. En guise d'accueil, on nous invite dans la ger à prendre un bol de thé mélangé à du lait (pas terrible mais ça passe) et du fromage séché de biquette (on va dire que ça reste comestible) ou de chameau (vraiment dégoutant, je donne souvent en douce mon morceau à Morgane qui semble apprécier).

Les familles nomades de Gobi vivent généralement de leurs troupeaux de chèvres, parfois de juments. Les quelques-unes possédant des chameaux les louent pour promener les touristes au pied des dunes de sable.

© Mas/Salvaggio

Les rares puits d'eau se trouvent en général à 4 ou 5 km des campements, parfois plus. Autant dire que l'eau est un bien précieux utilisé avec parcimonie. Les campements où il est possible de prendre une douche sont donc extêmement rares et lorsque c'est le cas, la douche made in Gobi est rapide, on n'en est pas encore sorti que l'on est déjà sec !

Bizzarement les animaux les plus dangereux de Gobi (et plus généralement de Mongolie) sont domestiqués, il s'agit des chiens des nomades. La journée ils ne posent pas de problème, pour autant que l'on ne s'approche pas trop près des troupeaux, mais une fois la nuit tombée ils se transforment en de féroces chiens de garde. Ils attaquent non seulement les indésirables qui s'aventurent dans le campement (ce qui peut se comprendre) mais également les hôtes de leurs maîtres qu'ils ont reniflé toute la journée. Les sorties nocturnes hors de la ger pour admirer le ciel étoilé mongol (ou simplement pour se soulager...) sont donc fortement déconseillées.

© Mas/Salvaggio

Contre toute attente, les paysages du désert de Gobi sont très variés et époustouflant de beauté : désert de pierre, désert de sable, désert de pierre et de sable mais aussi canyons et massifs rocailleux. Les photos qui suivent en témoignent.

©Mas/Salvaggio