Tripes à la mode de Tokyo

Publié le par Morgane & Jérôme

Durant le trajet de l'aéroport de Narita vers Tokyo, nous parcourons la campagne très verdoyante : des forêts extrêmement denses (on dirait des brocolis) parsemées de rizières.
Ici, c'est une forêt de bambous. Ils ploient à la manière des fougères, à la lisière des forêts.

00100.jpg                                              © Mas/Salvaggio


Arrivée à Tokyo : Après une course poursuite à la recherche d'un bureau de change, voire d'un distributeur automatique, à travers notre quartier, Asakusa, nous avons enfin pu régler notre chambre et prendre la douche tant espérée, vers 15H.

Ci-dessous, la vue de la chambre, sur le siège Asahi.

                                                           © Mas/Salvaggio

Puis direction le Tokyo « downtown », et flânerie au gré des ruelles. Ici, l'atmosphère est celle de Blade Runner, la pluie graisseuse et Harrisson Ford en moins. Absolument tout clignote, toutes les échoppes coincées sous le métro aérien, dont les grondements rythment le quartier, nous parlent, comme sur la criée, ou émettent des sonorités diverses. Les étals de poissons côtoient les boutiques de vêtements. Ici on peut acheter du poisson frais, des poulpes, des choses culinaires assez variées.

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© Mas/Salvaggio

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C'est alors que nous tombons sur le restaurant typique, là où les salariés en chemise blanche et costume noir viennent dîner de yakitoris autour de quelques - l'euphémisme - bières (qui sont en fait un alcool de type saké ou vodka, moins alcoolisé selon eux mais j'en doute, allongé de bière, non alcoolisée selon eux mais j'en doute). La carte est entièrement rédigée en nippon, alors je montre au chef les plats derrière le comptoir où ils sont préparés, non sans avoir repéré un ragoût qui a vraiment l'air super. Le chef me dit qu'il va nous préparer un « mix » et nous apporte différentes brochettes. Ah oui, mais le ragoût me direz-vous ? « Osh » m'a-il répondu lorsque je lui ai montré la marmite. Bien sûr, « Osh », de la viande cuite avec l'os, pour donner du goût.

C'est pourquoi quand nous voyons passer une assiette fumante en direction de la table voisine, malgré notre appétit piano piano après yakitoris et radis rouge marinés, nous commandons le Osh. Comment dire?... Vu de près, cet aspect frisoté, presque goguenard, du genre j'ai l'odeur qui va avec le goût, hin! hin! hin! Moi qui n'ai jamais pu avaler des pieds paquets de Marseille, ni de l'andouillette de Guémenée, il a fallu que je me tape 10 000 km pour bouffer des tripes au tofu.
Alors l'idée, pour faire passer le goût, est de les accompagner avec un bout de tofu et des rondelles d'oignon frais. Ah ça oui, c'est goutû, ça a du retour...

                                                           © Mas/Salvaggio

A la table juste à coté, 4 hommes la cinquantaine passée, éblouis par notre dextérité aux baguettes, nous trouvent sympas et nous offre à boire (eux sont déjà bien entamés). Puis nous partons dans une discussion à bâtons rompus, très drôle.

                         © Mas/Salvaggio

Et puis c'est pas tout ça mais nous avons quand même un décalage à rattraper, alors direction notre mini-chambre pour un maxi-dodo.

Publié dans JAPON

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J
Les japonais sont ma foi très... tactiles, dirons nous (fais gaffe à ton homme la prochaine fois Morgane... y'a une petite main qui se balade !! ;) )
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C
Je n'avais pas encore eu le temps de faire mes petits commentaires, mais je vais me rattraper MAINTENANT !!!<br /> Je voulais d'ailleurs te remercier car grâce à toi je revis mon voyage au Japon… même les mauvaises expériences… comme le petit plat goutû… qui a effectivement du retour ! :)<br /> ça fait plaisir de te voir en tout cas, même si ce n'est qu'en photo… :)
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B
Jérôme trop la classe sur la photo !!!<br /> <br /> Grande question, à qui appartiennent les deux autres mains de Jérôme ?<br /> <br /> Je ne savais pas que l'on pouvait se faire greffer une troisième main, Heureusement, qu'il y en a une qui tient toujours le breuvage ...
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A
Au vu de cette "magnifique" photo de toi, je suis forcée de constater que Jérôme n'a pas une aussi grande résistance que toi à la bière...!
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A
Je serais d'avis de dire que cela aurait été dommage que tu ne manges pas ce fabuleux petit ragoût de tripes de porc au tofu après t'être tapée 10000 bornes...! Enfin je suis ravie, non seulement d'avoir de vos nouvelles, mais aussi de voir que quelques traumatismes alimentaires ne sauraient avoir raison de ta verve délectable et quelque peu assassine... je pense notamment à ce pauvre Philippe Starck, qui se retournerait dans sa tombe s'il était mort. Un cornichon.... et d'or en plus. Tu me diras, et je ne saurais te contredire, que les idées d'attribution d'un tel trophée ne manquent pas! Mais, sur un blog de cette tenue et de cette exigence, il s'agit de rétablir l'information... c'est une question de respect du lecteur car imagine un instant ce lecteur crédule qui fait confiance à ses amis partis découvrir le monde, et qui, souhaitant briller lors d'un dîner mondain (oui, il est aussi un peu vaniteux), évoque, avec une certitude assurée, l'existence de ce cornichon tokyoïte... Vous n'êtes pas partis aussi loin pour souhaiter du mal à vos amis crédules, vaniteux (et un peu cons aussi...! mais après tout ce sont vos amis, ce n'est pas à moi de juger...). <br /> Pour faire court: ce cornichon est une flamme stylisée, et le bâtiment qui la supporte (au sens littéral.. ou pas) est le siège de la société Asahi (les bières japonaises). Je n'ai qu'une chose à dire: "vive les années 90".
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